lundi 3 mai 2010

Reporters - vendredi 7 mai



 

Reporters

Vendredi 7 mai 2010 - 19h45

 

Une caravane dans le ventre

 

D'autres photos sont disponibles sur l'extranet

 

Ils vivent sous le seuil de pauvreté et, pour ne pas se retrouver à la rue, ils ont décidé d'habiter dans des lieux habituellement destinés à une activité touristique, généralement une caravane.

Ces résidents permanents d'un type particulier sont pour la plupart des accidentés de la vie.

Ce choix d'habitat, ils le font généralement par nécessité et non par envie.

Mais dans ce nouveau modèle d'existence, ils y trouvent des avantages: une certaine forme de liberté et de solidarité.

Résultat: certains ne souhaitent pas quitter leurs caravanes et ce même s'ils vivent dans l'illégalité la plus totale. Parfois, ils sont exploités par des propriétaires de terrains inquiétés par la justice.

Face à cela, la Région Wallonne a mis en place le Plan Habitat Permanent, un projet dont l'objectif est de garantir la réinsertion des personnes précarisées vivant dans des structures à vocation touristique. La Wallonie compte 7972 cas.

Mais les récalcitrants sont nombreux et les solutions alternatives comme des logements à loyers modérés manquent cruellement. Faut-il aider par la contrainte des personnes qui ne le souhaitent pas ?

Une trentaine de personnes vivent toujours sur le site du camping de "Binche-Plage" et ce malgré le retrait du permis d'exploitation depuis 2002. Les autorités communales ont lancé une procédure d'évacuation de caravanes laissées à l'abandon. Une première étape dans l'attente d'une décision de justice qui pourrait ordonner une fermeture définitive du camp. 

Parfois, certains résidents permanents trouvent la force de quitter leur caravane pour tenter de vivre à nouveau dans un appartement en dur. C'est le cas de Philippe Marin, père de 5 enfants, il nous expliquera son parcours. Un témoignage poignant…

 

Un reportage de Benjamin Samyn, Xavier Preyat et Jacques Henry.

 

N'hésitez pas à nous appeler si vous souhaitez une interview de Benjamin Samyn.