mardi 22 mars 2011

Reporters - vendredi 25 mars

Communiqué de presse

RTL TVI

Reporters – vendredi 25 mars

 

Le fil rouge sur le bouton rouge

Démineur : un mot qui sent la poudre et l'aventure.
Un nom qui dégoupille dans les esprits des images détonantes, synonymes de danger et de décharge d'adrénaline.
Pourtant, aux antipodes de la caricature à la démarche de cow-boys et à la tête brûlée, vit une race d'hommes tranquilles.
Très loin des stéréotypes explosifs : la passion qu'ils partagent pour leur métier les soude et les unit pour mieux désamorcer les pièges laissés par le passé ou ceux que tend l'avenir.
De l'autre côté du miroir, derrière l'écran de fumée, c'est là qu'ils se découvrent.
De la formation des candidats démineurs à Meerdael, en passant par le champ de tir de l'Otan à Helchteren, de la destruction d'une bombe d'avion en mer du nord au ramassage quotidien des obus de la Première Guerre mondiale à Poelkapelle, Reporters a suivi ces hommes hors du commun, amoureux d'un métier qui les confronte pourtant chaque jour au danger et à la mort.

Reportage :
C. Neuforge, D. Müller, X. Gérard, Bruno Spaak, J. Henry, M. Darcis, Catherine Burton, N. Nguyen.

 

Un dvd de ce reportage a été envoyé à votre rédaction le 8 mars

 

N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez une interview de Charles Neuforge.

 

Quelques chiffres :
Obus, bombes d'avion, mines, grenades, torpilles : chaque année, en Belgique, les démineurs mettent hors combat des dizaines de tonnes d'engins explosifs datant des deux guerres mondiales. Cent septante-quatre tonnes exactement en 2010.
Un travail titanesque dont personne ne voit la fin.
A cela sont encore venus s'ajouter le terrorisme et le grand banditisme avec leurs bombes artisanales (103 interventions l'an dernier), les conflits armés à l'étranger et leurs champs de mines.
Pour effectuer ce travail délicat, l'armée belge dispose d'une unité de 300 hommes (le SEDEE : service d'enlèvement et de destruction des engins explosifs) dont 170 sont spécialisés dans l'enlèvement et la destruction d'engins explosifs.
90 pourcents de leur travail se fait au profit de la société civile.
Le cas du Westhoek, en Flandre, est particulièrement étonnant.
Près d'un siècle après la Première Guerre mondiale, les démineurs y travaillent encore d'arrache-pied quotidiennement. Selon leurs statistiques, ils reçoivent en moyenne 10 demandes d'intervention par jour !
L'an dernier, le service d'enlèvement et de destruction des engins explosifs est intervenu à 2 850 reprises en Belgique, 9 de ses hommes se sont trouvés en permanence en Afghanistan et au Liban.
Pour compléter les statistiques, les démineurs signalent enfin qu'ils sont pour l'instant à la recherche d'une quarantaine de militaires, hommes... et femmes pour compléter leur effectif. On n'entre pas directement chez les démineurs quand on s'engage à l'armée. Il faut d'abord avoir servi au moins 2 ans dans une unité (de combat de préférence) avant d'avoir l'opportunité de suivre la formation.